Nora, mariée depuis 8 ans, se réjouit de la promotion de son mari à la direction de la banque, promesse d’une vie plus confortable, lui qui a toujours compté l’argent avec parcimonie voire pingrerie. Tout semble sourire à la jeune femme qui évolue gaiement dans son intérieur à l’approche de Noël.
Cette harmonie apparente va être rompue et le malaise s’installer avec la révélation d’un mensonge, d’un acte répréhensible qu’elle a commis des années plus tôt, qui l’enserre, l’étouffe et finit par l’engloutir par des araignées de plus en plus grosses.
L’originalité de la pièce tient en ce que Nora est d’abord seule en scène et les autres personnages sont des marionnettes à taille humaine que la comédienne anime tour à tour créant une illusion, une supercherie et finalement une forme de tromperie. Par la suite, son mari sera incarné par un comédien alors que Nora aura pris la forme d’une marionnette. Autant dire la distance qui les sépare dorénavant alors avec cette forme de dédoublement.
Nora réalisera peu à peu que son mariage est lui-même un mensonge et elle partira mais en laissant derrière elle un champ de ruine, une dévastation ; en témoignent les marionnettes désarticulées qui gisent au sol.
Sans doute un peu éloignée de la pièce originelle d’Ibsen, cette adaptation avec des effets spéciaux, des animations et des marionnettes grandeur nature était intéressante et plaisante à découvrir. Une mise en scène efficace sur la mécanique du mensonge.