Plus qu’un simple spectacle c’est une expérience qui nous était proposée : deux façons de voir au choix : illusion ou intimité ?
Les personnes choisissant « intimité » étaient placées sur la scène, les autres étaient dans la salle. Aucun des deux camps ne verra le spectacle sous le même angle ; les uns voyant ce qui sera caché aux autres et inversement sans que rien n’échappe à personne pour autant.
Le spectacle se déroule sur scène mais aussi dans la salle : les comédiens, des marionnettes, des masques mais aussi des accessoires que met en œuvre une machinerie tel cette grande voile qui va survoler toute la salle au raz des têtes ou des écrans de projection se déployant.
Un côté de la scène est occupé par un bruiteur (bruits de pas, de journaux froissés, sonneries…) grâce à une panoplie hétéroclite d’accessoires. De l’autre, un trompettiste, une chanteuse.
Mais l’histoire ?
C’est celle de Romain Gary qui se déroule sous nos yeux depuis son enfance, marquée par sa mère, jusqu’à sa mort, en passant bien sûr par Jean Seberg et Emile Ajar.
Qui est Emile Ajar que personne ne connait ? L'auteur est encensé par les mêmes critiques qui dénigrent Romain Gary!
Pour donner corps au subterfuge, c’est un parent de l’auteur, Paul Pavlowitch, qui va endosser le rôle et permettre de faire dire à une journaliste : Emile Ajar existe, je l’ai rencontré.
Mensonge, illusion, mais aussi imposture puisque Romain Gary alias Emile Ajar décrochera deux fois le Goncourt ce qui aurait été impossible si le jury du prix littéraire avait été mieux informé sur l’identité réelle de l’auteur.
Reste le titre énigmatique de la pièce, R.A.G.E, plein de fureur et de mystère.
Il s’agit ni plus ni moins que de l’enchevêtrement des initiales : R (Romain). A (Ajar), G (Gary), E (Emile) pour créer un être hybride et finalement un monstre qui a inspiré ce spectacle.
La compagnie Les anges au plafond reviendra avec White dog. A ne pas manquer le 4 avril !
En effet, ce fut sans doute très intéressant et divers.
Les adhérents n'ont pas été tenté, dommage