Je ne connais pas l'histoire par coeur, la première fois que j'ai vu Oncle Vania de Tchekov, c'était aussi à l'Odéon, mais en russe et ça m'avait beaucoup plu.
Impossible donc de comparer le langage de la version traduite par Galin Stoev, le metteur en scène actuel.
Il paraît que Tchekov avait une langue simple. C'est ce que Galin Stoev a voulu dans la pièce:un
français de tous les jours, parfois, un peu vulgaire, en tout cas modernisé.
C'est l'histoire d'êtres attachants qui vivent tous plus ou moins une vie triste. On peut les plaindre mais il y a également de l'humour, par exemple, Alexandre, le vieux professeur joué par Andrzej Seweryn se sauve de ce lieu où rien ne se passe.
La scène n'est pas très belle: faite de récupérations d'un ancien décor,Après tout, ce texte évoque également la protection de la nature....mais du haut du balcon, on voyait bien tout... De formidables acteurs et une rencontre exceptionnelle avec le metteur en scène.
Un spectacle intéressant que j'ai suivi sans bâiller!
Annick
J’ai beaucoup aimé cet « Oncle Vania»!
Certes on peut regretter le charme du texte russe, de la datcha et la forêt de bouleaux…
mais cette version très contemporaine , très noire met en avant les problèmes écologiques, on peut faire un parallèle avec les bobos d’aujourd’hui qui font un retour aux sources …et les incompréhensions avec la population qui en découlent …
Derrière les amours impossibles, la vie ratée des personnages résonne !mais comme le dit Annick heureusement l’humour est là, « l’âme slave» est bien ressentie !
Je ne suis pas une spécialiste de Tchekov mais je pense qu’il aurait aimé cette traduction au langage familier .
Je suis contente de rester avec le souvenir de la très belle mise en scène de la pièce vue en russe qui avait tant de charme.
Gisèle