On nous avait prévenu, ce spectacle pouvait laisser perplexe par sa mise en scène de Robert Wilson. OUI, en effet, une mise en scène très contemporaine d'une créativité étonnante: musique (un peu forte, au début), jeux de lumière servant de décors. Mais c'était sans compter sur le talent, plus que le talent, le génie artistique, la virtuosité de ce petit bout de femme qui a incarné pendant presque deux heures la Reine Mary Stuart d'Ecosse, à la veille de sa mort ordonnée par sa cousine Elizabeth 1ère.
La voix, le rire, les gestes précis et la splendide robe noire font d'elle l'incarnation d'une reine déchue emprisonnée par les nobles écossais puis assignée en résidence par sa cousine.
Beaucoup de répétitions de certains passages particulièrement lorsqu'elle se remémore les jeunes princesse qui l'accompagnèrent en France, toutes nommées Marie, ajoutent de la tragédie à l'histoire incroyable de Mary Stuart.
Cette reine, ce petit bout de femme, c'est Isabelle Huppert à son apogée de tragédienne.
Une standing ovation a clos le spectacle.
Bravo.