Un homme d’affaires occidental de passage en Chine a trouvé la parade lors de négociations difficiles : il quitte la pièce pour se rendre aux toilettes. Là, règne Mme Ming, dame pipi à l’éternel et inaltérable sourire, pétrie de confucianisme.
La discussion s’engage entre ces deux personnes qui tout sépare à partir de la photo de deux enfants tombée du portefeuille en cherchant un pourboire. Mme Ming lui révèle alors qu’elle a eu…10 enfants. Comment cela a t’il été possible au pays de l’enfant unique ?
Au cours de leurs discussions, Mme Ming évoque avec amour, ferveur et fierté le destin de chacun de ses enfants désormais adultes qui apparaissent sous forme de marionnettes. Pour Mme Ming, ses enfants existent mais existent-ils vraiment ?
Doucement, imperceptiblement, Mme Ming va amener l’homme d’affaires à s’intéresser notamment à son désir de paternité.
Le spectateur est lui aussi amené sur le chemin de la morale de Confucius, de l’introspection, de la réflexion comme de s’interroger aussi sur sa propre médiocrité lors de la rencontre avec une personne perçue comme médiocre.
La mise en scène inventive et parfois drôle, la magie des marionnettes, la beauté de la musique jouée au violon, les pensées de Confucius et le beau texte de Eric-Emmanuel Schmitt font de cette pièce un moment de théâtre riche.
Xavier Lemaire qui a adapté et mis en scène la pièce était présent et a pris le temps de nous expliquer son travail et de répondre à nos questions à l’issue de la représentation. On en redemande !
Bande-annonce de la pièce