Il est important de bien lire en entier le titre de la pièce que l’on va aller voir et si possible de prendre le temps de jeter un œil sur le synopsis du programme sinon ….il faudra faire un certain travail de réflexion après …
Allions nous voir une pièce de Molière , le malade imaginaire ou voir Molière, lui même entrain de vivre sa pièce et mourir au final ?
Les deux, superposés et entremêlés de la présence de la fille de Molière qui avait une sœur … qui était Angélique de la pièce … qui avait une tante Madeleine Bejart qu’elle aimait beaucoup …
Ouf j’ai compris qu’il s’agissait de la pièce….d’après le malade imaginaire et le livre il silenzio de Molière de Giovanni Macchia .
Donc , une partie du texte de la pièce du malade imaginaire et un autre texte , fort bien écrit et déclamé par … la fille de Molière qui s’entretient avec ….son papa …
Magnifiques costumes , excellents acteurs , décor qui se voulait recherché et animé….
Le spectacle a duré 2h30 et je pense qu’un tiers aurait pu être supprimé notamment certains passages qui se voulaient … rigolos pour réveiller le public …. entre autres mes voisins qui ont fait une sieste de 2h30 !
J’avais encore bien en tête le Malade imaginaire avec Guillaume Gallienne, vu à Sartrouville en abordant la version proposée à Pontoise et j’avais pris la précaution de lire les feuillets remis à l’entrée avec attention. Précaution bien utile voire indispensable.
J’avoue avoir eu très peur pendant les longues premières minutes du spectacle que cela dure sur le même mode pendant 2h30 avec des personnages immobiles cachés par des panneaux de toile et surtout les vociférations d’Argan sur ce que lui coûtent ses traitements. Petit à petit, cela se décante et je retrouve la trame d’origine à laquelle se mêle un long monologue de la fille de Molière qui devient la Louison de la pièce pour donner la réplique à son « papa », mais vraiment à contre cœur.
Molière et Argan ne font qu’un ou sont double, on ne sait plus. Est-il sur la scène ou dans les gradins parmi les spectateurs?
Toinette reste la rusée servante et Angélique la fille que son père veut marier à un médecin par souci d'économies.
Finalement, Molière redevient Argan pour mourir dans un fauteuil en appelant à l’aide comme son personnage au début de la pièce. Argan se croyait malade ; Molière était malade.
Des costumes débordants de rubans, dentelles et fanfreluches ; des perruques XXL et des souliers à talon comme on devait en porter à l’époque de la création de la pièce mettaient de la couleur et du volume dans un décor de panneaux de tissu blanc déplacés au fil des actes.
Un jeu de miroir intéressant mais aussi déroutant. Mon voisin fermait-il les yeux pour mieux méditer le texte ?