
Mettre en scène les sociétaires de la Comédie française vieillis jusqu'à l'extrême pour rappeler la maison de retraite des artistes de Pont aux dames créée par Constantin Coquelin, dans un esprit de partage et d'entraide, tel est le travail de Christophe Montenez et Jules Sagot.
A l'heure actuelle, le jeu télévisé avec toutes ses facettes superbement interpreté par Laurent Stocker en animateur plus vrai que nature est nécessaire pour gagner l'argent nécessaire à l'entretien de tous ces anciens comédiens.
Alors se succèdent épreuve après épreuve: chant, extrait de pièces, improvisations....pour remporter le pactole.
Mais tous ces vieux font pitié dans leur performance et l'on rit, on rit ...comme il n'est pas permis!
A la fois comédie, cette pièce appelle au soutien des vieilles générations, à l'empathie, à la tendresse lorsque les deux plus vieux interprétés par Florence Viala et Alain Lenglet se présentent main dans la main vers la mort.
Une pièce réjouissante, un petit chef-d'oeuvre, (bravo à tous les artistes et techniciens ) une belle leçon de vie.
Mérite un Molière!
Annick
ne manquez pas de lire les critiques de Télérama et du Canard enchaîné sur ce spectacle dans la rubrique documentation!
Quand le sort des maisons de retraite pour vieux comédiens est entre les mains du contribuable !
Une émission de télé en direct voit s’affronter à tour de rôle trois hospices et le dernier à se présenter est la maison de Pont-aux-Dames, dernier refuge des comédiens du Français.
Sous la houlette d’un animateur ringard et cabotin (excellent Laurent Stocker) plus soucieux qu’on laisse « vivre sa mèche » que du véritable enjeux pour ses invités, des jeux s’enchainent destinés à séduire le public-contribuable qui vote : grand texte classique, improvisation, chanson…
Mêlant cynisme et réalité sur la condition des personnes âgées de nos jours, la pièce offre à chacun un grand rôle émouvant ou pathétique entre le désir de sauver Pont aux Dames ou la révolte contre le procédé inhumain de l’émission.
On rit, jaune parfois car le débat de fond est sous-jacent. Oui, "on rit comme il n'est pas permis."
L’ambiance plateau de télé est rendue par les essais micro, le décompte avant de lancer le direct, les coupures publicitaires et même un spot vert qui indique d’applaudir.
Interview de Laurent Stocker à lire dans « Documentation »