Modeste pianiste de bar, Cosmé MacMoon se remémore les 12 années passées à accompagner au piano Florence Foster Jenkins, riche héritière qui aura voué sa vie à l’art lyrique malgré sa famille et son mari qui auront tout fait pour l’en détourner.
Persuadée d’avoir l’oreille absolue, elle aborde sans l’ombre d’une hésitation les partitions les plus ardues du répertoire classique pour donner des concerts dans les salons du Ritz à des fins caritatives.
On assiste aux répétitions où se mêlent d’abord pour le pianiste sidération et stupeur, puis résignation (il faut bien qu’il paye son loyer) jusqu’à l’exaspération tant notes et tempi sont massacrés.
Le clou final sera la représentation au prestigieux Carnegie Hall avec des costumes délirants. Une consécration pour les deux interprètes.
Petit à petit, doute et interrogation s’installent chez Florence : sont-ce des rires qu’elle aurait entendus ? Avec tact et tendresse, Cosmé va la rassurer et la conforter dans ce qu’elle a d’unique : sa voix.
Une pièce drôle mais aussi touchante d’une femme qui réalise son rêve : chanter ! Elle le fait avec un engagement, une foi, une générosité et somme toute, un courage total.
On rit mais jamais on ne se moque.
Agnès Bove réussit le chalenge de chanter comme FFJ : faux, en décalage avec le tempo mais sans caricature.
Cyril Romoli suit tant bien que mal au piano les vocalises de la « cantatrice ».
Bien que portée à l’écran par deux productions en 2015 et 2016, cette histoire singulière méritait l’accueil d’un public plus nombreux.
Enregistrement original: la reine de la nuit, Mozart.
La comédienne interprétant le rôle de Florence Foster Jenkins (FFJ) est très touchante dans son jeu. Très féminine et très juste dans ses attitudes qui représentent bien une riche héritière de cette époque, sûre d'elle-même et sait se faire obéir. Pas un instant, elle ne doute de ses capacités.
La réussite de son projet musical est ambigüe ; est ce que celle-ci est une vaste escroquerie montée de toutes pièces par on ne sait qui ou bien est-ce un réel succès populaire fondé peut-être sur de mauvaises raisons ?
Pour elle, il n'y a pas de doute.. C'est son talent et sa connaissance, réelle soit dit en passant, de tout le répertoire classique.
L'accompagnateur, le pianiste est lui aussi très juste dans son interprétation. Avant le début de la pièce, il joue au piano et on se demande qui il est...
On comprend ensuite qu'il raconte la vie de FFJ, décédée alors.. Il est le narrateur de cette histoire et on entend les choses de son point de vue. Très bon pianiste, il nous emmène dans ses souvenirs avec là aussi beaucoup de sentimentalité vis à vis de FFJ.
tant mieux si ça valait le coup, un peu de repos est aussi bon à prendre! Pour chanter à Noël au conservatoire sans fausses notes!
Annick