Auréolée de 5 nominations aux Molières 2024 la pièce avait de quoi séduire.
L’histoire se déroule aux USA. A l’approche des élections.
Une sextape du président circule et la rédaction du New York Investigation se demande s’il faut la relayer. Il s’agira d’un fake monté de toute pièce pour faciliter l’accession à la présidence d’un magnat de la tech’ caché derrière le parti politique Démocratie directe, Les électeurs vont être manipulés grâce à la collecte de leurs données personnelles, par les algorithmes des réseaux sociaux ou encore par l’exploitation de la théorie hundred monkey. En sachant tout sur eux, c’est un monde à la hauteur de ce qu’ils aiment qui va être proposé par cette Mother vraiment big.
Tout cela est très nébuleux même si la question de fond reste l’utilisation des datas.
Menée tambour battant, la pièce fait évoluer les comédiens sous divers personnages dans différents lieux : la salle de rédaction, un tribunal, un bar, des appartements, en voiture… Les éléments de décor sur roulettes s’adaptent aux différentes situations.
Hélas, les comédiens courent, crient, s’agitent, s’époumonent pour rendre la fébrilité ambiante et l’imminence du danger. Des situations personnelles des personnages se superposent à l’intrigue proprement dite : une journaliste est la fille du PDG du journal, le rédacteur en chef divorce et entretient une relation avec une autre journaliste, l’ex d’une journaliste qu’elle croyait mort se trouve mêlé au complot…et ajoutent à la confusion.
La trame largement inspirée de faits et scandales réels est intéressante mais effroyablement compliquée et aurait mérité à être traitée avec plus de finesse. Le jeu nerveux des acteurs ne permet pas de les suivre sur près de 2h de spectacle et j’ai décroché par moment.
Épuisée et déçue.
Vu à Herblay, tout comme Sophie, je suis sortie déçue après avoir piqué du nez plusieurs fois, tant le spectacle était confus.