Très belle soirée passée en bonne compagnie pour voir cette pièce comique sur un sujet qui l'est moins : l'envie des allemands de l'est de passer à l'ouest avant la chute du mur de Berlin en 1989.
La pièce est bien rythmée, les acteurs sont talentueux. On ne s'ennuie pas un seul instant et l'on rit, ce qui ne gâche rien par les temps qui courent...
Le spectateur rit de bon cœur. Ah, le goujon de Schubert!
Voir un Ludwig, lâche, peureux, incapable d'initiative, mais au fond fin et astucieux, est amusant. Non, vraiment, Ludwig n'a pas envie de devenir un héros! Quelle idée baroque que ce tunnel et qui plus est, est terriblement dangereuse!
Et pourtant c'est précisément cette candeur qui lui permettra de traverser cet épisode de sa vie marquée par la rigidité et la cruauté d'un système politique incarné par Honecker et les hommes de l' implacable STASI.
Des silences ponctuent la pièce. Ils me semblent importants. Le spectateur sait que la situation est dramatique et que la réalité n'est pas une farce. Toute velléité de liberté est brisée dans le paradis de la RDA....avant le feu d'artifice de l'effondrement! Enfin la liberté!
Cette pièce est résolument drôle , bien enlevée et joyeuse. Pour ma part, ce fut un moment de grand plaisir et la fin, un régal.
Je me suis bien amusée lors de Berlin Berlin, particulièrement dans le premier acte haut en malice, quiproquos et bons mots. J'ai failli être choquée par ce sujet sérieux, combien d'Allemands de l'Est à l'époque ont été des victimes de la Stasi. Donc, un sujet qui paraissait dangereux....Mais non, on s'accroche au ton badin de la comédie audacieuse.
En revanche, le second acte déçoit: peu d'actions, trop de répétitions et le jeu de Thomas d'Abboville s'écorche. OUI, C'est Thomas d'Abboville qui joue Ludwig, Sophie!
Néanmoins un très bon spectacle récompensé en 2022.
Une comédie loufoque, pleine de rebondissements et de situations improbables nous emmène à Berlin à la fin des années 80 où un jeune couple cherche à passer à l’ouest. Bien entendu, rien ne se passera comme prévu.
Une belle introduction vidéo avec la simulation de la construction du terrible mur, un survol des rues de Berlin jusqu’à la fenêtre d’un appartement où se déroule l’action de l'acte 1.
Deux décors : l’appartement en question qui cache un passage secret puis les bureaux de la redoutable Stasi de l’époque dans l'acte 2.
Patrick Haudecoeur interprète Ludwig, hurluberlu naïf et gaffeur qui entraîne à sa suite une galerie de personnages tel le très maniéré agent de la police secrète, aussi dangereux que ridicule. Pas de porte qui claque ni d’amant dans un placard mais une comédie jubilatoire qui tire toutes les ficelles du comique pour notre plus grand plaisir : comique de situation, de répétition, quiproquos, jeux des acteurs…tout est calé au millimètre comme le trench trop grand de l’agent Neptune qu’enfile Ludwig, sans parler de son interprétation de Schubert au violon.
Théâtre de boulevard certes mais de la plus belle des façons.